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Pourquoi est-ce si difficile de maigrir?

Quelques solutions du Pr. Alain Golay pour perdre du poids

Quelques solutions du Pr Alain Golay contre le surpoids

En gardant quelques plaisirs et en mangeant plus de légumes

« Nous ne sommes pas tous égaux face à la calorie »

Le Pr Alain Golay a dédié sa carrière à combattre deux maladies majeures – l’obésité et le diabète. Il a accompagné des milliers de patients à perdre du poids et à maintenir la perte. Il a découvert des injustices – on réagit différemment à la même alimentation dans un contexte similaire selon:

  • sa physiologie (petits ou grands bruleurs énergétiques; avec des compositions du microbiote différentes)
  • des pathologies associées (résistance à l’insuline; déséquilibre hormonal)
  • des erreurs comportementales (compulsions, récompenses, manque d’accompagnement adéquat et de motivation)

Lorsque les problèmes sont cumulés, la prise de poids est aggressive. Une fois dans la spirale négative, il est compliqué de sortir du cercle vicieux. Pas facile d’appliquer une bonne hygiène de vie dans notre société. L’approche du Pr Golay est de placer le bien-être de la personne au centre des préoccupations. Chaque personnalité est unique, comme son diagnostic et les solutions personnalisées.

Le succès se fait généralement par une approche globale avec des activités adaptées telles que la nutrition, l’exercice physique, la gestion du stress, la motivation, le contexte de vie, des nouvelles connaissances, un bon accompagnement, parfois avec des médicaments et des opérations.

Pr Alain Golay spécialiste en obésité, diabète et éducation thérapeutique

Le Pr Golay est une référence mondiale dans les domaines de l’obésité, le diabète et l’éducation du patient (comme approche thérapeutique appliquée aux maladies chroniques). Sur ce site, il partage des outils pour maîtriser le poids, fruit de 40 années d’expérience avec des dizaines de milliers de patients. 

Voyons ensemble les axes qui régulent votre poids. La résolution commence par comprendre ce que l’on a dedans et comment vivre avec.

Le poids est un facteur de santé

Il y a 2 perspectives à propos du poids: tant qu’il ne diminue pas la qualité de vie, il ne serait pas un problème. Si vous n’êtes pas rapidement fatigué ou essoufflé, pas limité dans votre mobilité, ni affecté dans votre performance, ni vos relations: il n’y a pas de problème perçu.

Le point de vue du docteur diffère car il anticipe les complications: à terme le surpoids aboutit à l’obésité, au syndrome métabolique et au diabète. Le syndrome métabolique n’est pas une maladie en soi, mais un état qui accroit le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.

L'indice de masse corporelle determine si on est obese

Le poids concerne tout le monde  

Le poids nous concerne tous, surtout en état de surpoids et d’obésité. Il y a divers facteurs d’injustice face à la prise de poids en plus des différences physiopathologiques de chacun; on brûle plus ou moins de calories selon

  • le sexe: les femmes prennent plus de poids
  • l’âge: on maigrit plus difficilement avec le temps
  • la musculature: on brûle moins de calories en absence de muscles
  • des périodes de changements hormonaux: adolescence, grossesse, ménopause
  • des périodes d’immobilisation: blessures, handicaps, maladies
  • des traumatismes psycho-sociaux: troubles du comportement alimentaire
  • des périodes de stress avec un mauvais sommeil

La génétique est responsable à 40%. On a identifié le gène dit de « l’économie » pour résister à des périodes de manque de nourriture. Il y a « l’épigénétique » qui sont des gènes dormants qui s’expriment par des situations de stress et de mauvaise hygiène de vie. Les gènes de la flore intestinale (le microbiote) sont également responsables de la régulation du poids. 

Le poids est un facteur de santé car les moyens mis en œuvre pour l’optimiser vont améliorer la santé générale et diminuer le risque d’apparition de complications. Pour perdre du poids, il faut changer en profondeur et à long terme. 

Le Pr. Alain Golay met en avant 4 axes pour maîtriser son poids: la graisse brune, le système de récompense, le microbiote et l’approche humaniste en éducation thérapeutique du patient (ETP).

« LA GRAISSE BRUNE ÉLIMINE L’EXCÈS DE CALORIES »

1. la graisse brune

La dépense énergétique moyenne est de: 

  • 75% pour maintenir le métabolisme
  • 15% pour l’activité physique
  • 10% pour la thermogenèse

La thermogenèse joue le rôle de thermostat : une machine qui dépense de l’énergie pour conserver la temperature et le poids du corps constants. Lorsque l’on mange, on produit de la chaleur sous forme de calories. Certaines personnes en brûlent davantage, alors que les obèses les stockent. Une thermogenèse élevée active des molécules qui viennent brûler l’excès de calories consommées. Ces molécules sont situées dans la graisse brune et dans les muscles. 

La graisse brune est responsable de la thermorégulation: elle se trouve surtout entre les omoplates et sur les clavicules. Elle diminue avec l’âge et avec le surpoids. La plupart patients obèses ont un manque de graisse brune. Après des années d’excès alimentaire, la thermogenèse s’opère plus difficilement et la perte de poids est ralentie.

Les moyens pour compenser une thermogenèse faible sont multiples, telle qu’une stimulation du système nerveux autonome avec le froid notamment. 

localisation de la graisse brune

« LE SYSTÈME DE RÉCOMPENSE: UNE VRAIE ADDICTION »

les sucreries créent une addiction

2. le système de récompense

    3 zones du cerveau impactent la régulation du poids:

    • le cortex préfontal (cognitif, inhibition du comportement)
    • l’hypothalamus (équilibre énergétique)
    • le mésolimbique (motivation, système de récompense).

    30% des obèses souffrent d’addictions (sucreries, alcool, cigarette). On se calme avec une plaque de chocolat, on s’évade avec la bière, on s’égaye avec le vin. Le « système de récompense » débute avec un régime riche en graisses ou en sucreries qui enclenche la production d’hormones de plaisir. Une fois l’état jouissif qui diminue, l’envie de graisses reprend. Ainsi est engagée une véritable addiction avec le surpoids et l’obésité en conséquences.

    Les solutions sont une approche cognitivo-comportementale qui permet d’identifier les déclencheurs des consommations négatives et des stratégies pour les éviter. Il s’agît de mieux se connaitre soi-même et son environnement afin d’adapter son comportement: fuir les risques et s’appuyer sur ses ressources internes et externes – l’aide d’un proche ou de spécialistes. Un travail sur la gestion du stress est nécessaire, avec des outils tels que l’auto-hypnose. 

    Des médicaments permettent la régulation du système de récompense. Des nouvelles molécules (GLP1) apportent des résultats remarquables sur la satiété. Les médicaments sont à utiliser sur une durée temporaire, pour franchir une étape à discuter avec un médecin.

     

    « LA COMPOSITION DU MICROBIOTE: CLÉ POUR LA MAÎTRISE DU POIDS »

    3. le microbiote

    Nous sommes habités par une grande quantité de bactéries, des organismes vivants qui nous peuplent, le microbiote. On a davantage de cellules bactériennes que de cellules de notre propre corps. Le type de bactéries et leur génétique ont un plus grand impact sur notre santé et notre poids que notre propre génétique.

    L’intestin joue un rôle de régulateur de l’appétit, ainsi que du nombre de calories: certaines bactéries vont absorber l’excès de nourriture et éviter la prise de poids. On est pas tous égaux face à une même assiette, selon la composition du microbiote qui nous habite. 

    90% des bactéries sont des bactéroides ou des firmicutes. En mangeant mal, c’est à dire trop de graisses ou de sucreries, des firmicutes se développent. Elles empêchent l’assimilation des hydrates de carbones et des acides gras à chaîne courte en générant le surpoids. En mangeant sainement (légumes, légumineuses, fruits) des bactéroides se développent. Elles vont éliminer les excès de calories. Le microbiote des patients obèses a davantage de firmicutes, c’est à dire les mauvaises bactéries.

    L’alimentation influence la composition du microbiote; au même temps le microbiote absorbe ou pas l’alimentation ingérée, ce qui influence le poids.

    Une solution est de s’alimenter en fruits et légumes avec un maximum de fibres, permettant de développer une bonne flore bactérienne. Pour la maintenir, on peut consommer des probiotiques. 

    la bonne flore intestinale pour perdre du poids

    4. ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT

    Education thérapeutique du patient

    4. l’approche ETP

      Pourquoi perdre du poids? La réponse du docteur est pour éviter les complications de santé; celle du patient est pour améliorer la qualité de vie – deux réponses compatibles.

      L’approche « Education Thérapeutique du Patient » est à appliquer par le patient comme le soignant: les deux co-acteurs travaillent ensemble pour favoriser le changement duquel dépend la réussite. Le patient est l’acteur principal (c’est lui qui vit avec sa maladie) et son soignant peut lui apporter une grande aide grâce à sa disponibilité et sa spécialisation.

      L’approche de l’ETP est humaniste: on place la personne au centre. L’objectif est une amélioration à court et long terme: optimiser son poids et le maintenir.

      Le chemin est de trouver sa propre stratégie et ses ressources pour maximiser son bien-être. La solution est globale: se comprendre, s’accepter, s’apprécier, trouver du sens à la vie et se maitriser dans son environnement..

      Le résultat est une meilleure adhésion à son projet de santé et une plus grande efficacité, à hauteur de 80% de réussite. Il est suggéré de commencer avec des objectifs atteignablesexpérimenter au quotidien pour trouver et adopter ce qui fonctionne, continuer de progresser et de changer. 

       

      Maigrir durablement c'est possible
      Bien vivre avec sa maladie
      Maigrir ça s'apprend
      Le cholesterol
      L'obésité
      le Diabete

      PR. ALAIN GOLAY: UNE CARRIÈRE DÉDIÉE À L’OBÉSITÉ ET LE DIABÈTE

      Qui suis-je?

       

      Entre 2003 et 2021, le Pr Alain Golay a été médecin chef de service des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) d’endocrinologie, diabétologie, nutrition et éducation du patient. Son département collabore encore avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il a été directeur du Centre d’Éducation Thérapeutique du Patient (HUG) et président de la Fondation Art-Thérapie. Il entretient des relations privilégiées avec le centre de santé Athletica à Champel Genève, dans lequel il installe sa pratique en 2021 pour faciliter les synergies. 

      Pr Alain Golay spécialiste en obésité et diabète

      Le Pr Alain Golay a accompagné des milliers de patients qui ont réussi à perdre du poids. Il partage son approche avec eux et ses collègues soignants. Durant sa carrière, il a enseigné en tant que professeur de médecine à l’Université de Genève, et a travaillé en tant que chercheur à Stanford Medical School. Il a organisé plus de cent séminaires internationaux et congrès. Il a été directeur du diplôme universitaire d’Éducation Thérapeutique du Patient durant 24 ans.

      Il contribue à faire progresser la recherche et l’innovation avec de nombreuses publications:  il est l’auteur de 24 livres publiés en 9 langues, nombreux articles scientifiques, revues, journaux, et chapitres de livres. 

      Sur ce site web, le Pr Alain Golay met à disposition un résumé de son approche et des outils pratiques pour contribuer à lutter contre le surpoids, l’obésité, les maladies liées, pour le bien être d’autant que possible. 

      Ranking médical du Pr Alain Golay

      Son ranking de médecin est un H-index de 51, et un Impact Factor Global de 730.693. Il a été cité plus de 14 mille fois dans la littérature scientifique.

      Parcours de clinicien

      Alain Golay s’est d’abord intéressé aux mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’obésité et l’insulino-résistance, puis a élargi son champ d’étude à la psychologie des personnes souffrant de maladies métaboliques, et notamment aux troubles du comportement alimentaire. Il prône ainsi une vision holistique et humaniste de la prise en charge des patient-es qui combine une connaissance des mécanismes biologiques à celle des malades en tant que partenaires de soins. Il a mis en évidence le rôle essentiel de l’éducation à long terme des patient-es et de leur prise d’autonomie dans la gestion quotidienne de leur maladie.

      Distinctions

      Au cours de sa carrière, le Pr Alain Golay a été distingué à plus de dix reprises, dont le lauréat de l’International Fogarty Research Fellowship Award; le prix de Recherche de l’Association Suisse du Diabète;  le prix Bizot, Privat Docent; le prix Medal for Scientific Achievement from Gulf Medical University, UAE; le prix Prescire, ERPI Médecine, La communication professionnelle en santé, Pearson 2ème édition, Montréal. Il a été président et fondateur de l’Association suisse pour l’étude du métabolisme et de l’obésité. Il a également été, pendant plusieurs années, président de l’European Society of Patient Education ainsi que du European Group of Insulin Resistance. Nommé privat-docent de la Faculté de médecine en 1994, puis professeur adjoint au Département de santé et médecine communautaires en 2003, il est promu à la fonction de professeur ordinaire en 2011. Il a été membre du Centre facultaire du diabète depuis sa création en 2016. Il a été nommé professeur honoraire en octobre 2021.

      Publications

      Le Pr Alain Golay est l’auteur de 22 livres publiés en 9 langues.

      Il a organisé plus de cent séminaires de formation continue universitaire et des congrès internationaux, et invité à plus de 250 conférences internationales. Il a été directeur de 42 thèses universitaires de médecine.

      Il a publié 230 articles scientifiques, 236 articles de synthèse, 26 revues à politique éditoriale, 36 directions de journaux, 44 chapitres de livres. 

      Pour davantage d’information : suivez le blog des publications du Pr Golay

      Études

      Le Pr Alain Golay a effectué ses études à Lausanne où il a obtenu un diplôme de médecin et un doctorat. Il est également titulaire d’une maîtrise universitaire de pédagogie dans les sciences de la santé et d’un titre de spécialiste en médecine interne et en endocrinologie-diabétologie.